Vu par Liz - Chapitre 15 - Plongeon et adrénaline - Le blog d'un couple illégitime libertin

Jeudi 23 août 4 23 /08 /Août 19:18

Vu par Liz - Chapitre 15 - Plongeon et adrénaline

En réfléchissant bien aux différents comportements de personnes que j’ai été amenée à rencontrer, je dirai qu’il y a 3 catégories de gens : Les premiers seraient les « pépères », « tranquilles », qui ne cherchent pas d’histoires, ni à chambouler leur quotidien, pour imager je dirai que ce sont ceux qui restent au bord de la piscine à regarder les autres. Puis, il y a la seconde catégorie de personnes, ceux qui sautent ou plongent du bord de la piscine. Ils savent ce qui les attende, ils ne prennent aucun risque particulier et sont en terrain familier. La troisième catégorie serait celle des personnes qui plongent sans hésiter, sans se poser de question, ils veulent découvrir et s’ne donnent les moyens, se donnent des défis, et gravissent les plongeoirs progressivement et de plus en plus haut. A l’intérieur même de cette catégorie de personnes, certains recherchent divers moyens pour obtenir les poussées d’adrénaline dont ils ont besoin, d’autres vont vers le challenge mais s’autolimitent.

Je ne pense pas avoir la science infuse mais en regardant déjà mon comportement ainsi que celui de M. ou celui des personnes de mon entourage, cela s’avère plutôt correcte. En fait, tout est question de caractère, je pense qu’il faut bien se connaître et c’est tout simplement la vie et nos expériences qui font que nous sommes en mesure de nous connaître de mieux en mieux, sachant aussi que nous pouvons évoluer.

C’est un souvenir de ma préadolescence qui m’a inspiré cette réflexion sur le tempérament des gens en général. Je me souviens que j’avais déjà envie de challenges personnels entre les âges de 11 et 17. J’allais justement dans une piscine municipale et je plongeais facilement du 3 mètres. A partir du 5 mètres, je ne me suis jamais hasardée à plonger, je sautais simplement. J’avais très peur de plonger tête première, certes, mais je voulais tout de même me prouver et montrer à mes amis que j’étais capable d’aller plus haut, et même si j’étais impressionnée par la hauteur, j’ai fini par sauter du 8 mètres, puis du 10 mètres pour finalement mettre la barre au dernier plongeoir de 12 mètres et sauter.

Je pense que M. dans le même cas aurait certainement été du genre à plonger, lui qui est en recherche d’adrénaline en permanence, comme ces sports extrêmes qu’il aime pratiquer et que personnellement je serai incapable de faire, que ce soit le saut à l’élastique ou l’escalade.

Nous avons chacun notre manière d’aller de l’avant mais nous retrouvons sur de nombreux points. J’ai aussi beaucoup appris grâce à sa philosophie de vie.

Tout récemment, j’ai décidé de « plonger », sans me poser de question mais suis tombée sur un homme. J’avais complètement flashé sur un homme de mon entourage professionnel, un homme avec beaucoup de charme, qui me plaisait ENORMEMENT et que je ne croisais malheureusement que trop rarement.

C’est plutôt rare que je perde mes moyens, me sente plutôt mal à l’aise devant un homme. Celui-ci me troublait complètement. Lorsque je l’ai croisé pour la première fois, je me suis sentie comme une adolescente, un coup de foudre, son physique me faisait tourner la tête. A chaque fois que je le voyais, j’avais l’impression que je rougissais et me sentais très mal à l’aise, bref, une vrai « teenager » tombant subitement amoureuse de cet inconnu. Les salutations plutôt formelles, sourires et regards échangés ont duré plusieurs semaines, et plus je le voyais, plus j’avais envie d’entamer la conversation et voir où cela nous emmènerait. C’était chose faite en peu de temps, je n’allais pas laisser cette envie de lui parler traîner très longtemps, j’avais ce fantasme en tête de deux hommes, il pourrait être ce deuxième et j’avais besoin de savoir si l’attirance était réciproque. J’ai donc pris la décision de me lancer, de lui dire d’une manière ou d’une autre qu’il me plaisait et que je souhaitais faire plus « ample connaissance ». M., que j’avais tenu au courant de ce « flash » pour cet homme, m’avait encouragé à le faire, bien que cela ne lui plaisait pas que je prenne les initiatives dans cette « quête » du deuxième homme.

Je voulais évidemment rester extrêmement discrète sur notre lieu de travail. J’ai donc saisi l’occasion, alors que je quittais le travail et que j’avais repéré sa voiture sur le parking de la société, et ai laissé un mot sur son pare-brise avec le numéro de portable de M. en écrivant simplement « j’ai été très contente de vous revoir, appelez mon ami, il vous expliquera ». Manque de chance, je n’avais pas signé le mot, pensant qu’il comprendrait…et manque de chance à nouveau, il avait commencé à pleuvoir : le mot que j’avais rapidement écrit au stylo bille sur un reçu de carte bleue n’allait certainement pas pouvoir être lisible. Je me suis dit alors que le destin n’était pas avec moi et que c’était sans doute un signe…

Peu de temps après, M. a reçu un appel de cet homme qui manifestement ne semblait pas très content de cette manière de procéder, car il n’avait pas compris qui était M. et pourquoi son numéro était sur son pare-brise. Gros cafouillage et c’était mal parti. Heureusement que son numéro s’était affiché sur le portable de M. qui me l’a transmis et j’ai pu lui envoyer un sms d’excuses et lui expliquant ma démarche. Il m’a contacté aussitôt et je lui ai parlé en toute honnêteté, en allant droit au but. Il n’avait pas l’air choqué, me disant que je lui plaisais aussi et qu’il était prêt à venir me rencontrer pour discuter autour d’un verre. Ce jour là, alors que je l’attendais au lieu de rv à l’heure, lui était encore bien loin et je ne pouvais pas l’attendre. C’était peut-être encore un autre signe du destin qu’il ne fallait pas que cela se fasse avec lui. Quelques échanges de mails, je lui ai laissé le temps nécessaire dont il avait besoin pour réfléchir, et il est revenu vers moi avec sa réponse…négative, comme je l’avais bien ressentie. La raison invoquée : il ne voulait pas mettre en danger son couple même s’il était attiré et pensait que ce serait une expérience très «chaude », mais une expérience sexuelle bien moins importante que sa relation avec sa femme.

Je respecte évidemment son choix et l’ai laissé tranquille après cela, mais ai tout de même tenu à lui préciser que nous ne cherchions pas à casser ou mettre des couples en danger, loin de là, notre but étant uniquement le plaisir et la complicité sans contrainte. Manifestement, il faisait partie de ceux qui restent au bord de la piscine !

Je pense, tout comme M. d’ailleurs, que de nombreuses personnes parlent beaucoup, mais ne se donnent pas les moyens d’assumer leurs envies, ne vont pas jusqu’au bout de ce qu’ils/elles disent, et finissent par vivre ainsi certainement frustrées. Je le conçois, le comprends et respecte les choix de tous. Je ne fais aucun prosélytisme pour imposer mes idées et convictions, mais en ce qui me concerne, je ne souhaite plus continuer à vivre frustrée, ai réellement envie de me donner les moyens et vivre mes envies. C’est peut-être ça mon propre bilan des 40 ans…

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Par couple illégitime - Publié dans : Vu par Liz
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