Mercredi 25 juillet 3 25 /07 /Juil 17:39
Ma relation avec les femmes a, je pense, été façonnée au regard de ce que j’ai pu vivre, que ce soit dans ma jeunesse ou plus tard. Dès que j’ai compris le pouvoir que j’avais sur mes petites copines, qu’elles préféraient de loin les « gentils voyous » aux « gentils garçons » tout court, je me suis mis en tête d’aller jouer avec le feu. Je devais avoir 15 ou 16 ans quand j’ai commencé à jouer les durs dans ma cité pourtant bien calme. Rien à voir avec ce que les gamins peuvent faire aujourd’hui, pas de drogue, pas de vol, pas d’insultes. Bien que certains l’aient fait, je ne jouais pas dans cette cours. Non, moi c’était la défense des plus faibles que j’avais choisie. Je crois en fait que je n’avais en fait rien choisi et que tout simplement, je suis comme ça, et ne supporte pas que des plus forts profitent des plus faibles. Un genre de Robin des Bois … !
Bien sûr, pour cela, il a fallu que je montre que le patron du quartier c’était moi, donc de temps en temps un coup de poing, un bannissement du groupe, quelques plaisanteries de mauvais goûts et le tour était joué.
A quinze ans ça marchait ainsi, mais à dix huit, les choses se sont compliquées et il fallait vraiment prouver que le chef était toujours le même et ça devenait vraiment plus dangereux. J’ai eu énormément de chance de ne pas sombrer dans la délinquance, et je pense que mon éducation y était pour beaucoup. A cette époque, je sortais avec une fille un peu bohême, qui travaillait dans un magasin de motos ; je n’aimais pas trop ses amis mais je me disais que toutes expériences étaient bonnes à prendre. Régulièrement, elle me faisait des cadeaux très sympas et les acceptais sans trop me poser de questions, contrairement à mes parents qui eux voyaient cela d’un très mauvais œil.
Un jour, cette fille m’a présenté un mec de 28 ans qui sortait de prison. Sur le principe, cela ne me posait pas de problème, pourquoi tourner le dos à quelqu’un qui a fait une erreur ? Il est vrai que dans son cas, mais je l’ai su plus tard, il s’agissait de grosses erreurs : trois braquages à main armée en pleine journée, ça ressemblait plus à du grand banditisme. Quoi qu’il en soit, ce mec, tout comme cette copine, me faisaient également des cadeaux, sans rien demander en échange. En fait, je crois qu’avec le recul, je me sentais un dur, un vrai de faire partie de leur groupe. Si j’avais su quel était le prix à payer…. 
C’est un peu plus tard que cet homme que je surnommerai P. me demanda de me porter caution pour louer une voiture car il avait trouvé du travail. Sans réfléchir, je me suis porté garant pour lui et lui régla sa location.
La semaine suivante, il me remboursa comme il me l’avait promis. Ah ça oui ça, il m’a bel et bien remboursé, la totalité en pièces de 10 francs ! J’essayais de comprendre mais sans y parvenir. Là ça devenait un peu gros et c’est alors que j’ai pris mes distances par rapport à cet entourage.
Mais le mal était fait. 48 heures après, la gendarmerie débarquait perquisitionner chez mes parents et m’emmenais pour 24 h de garde à vue.
Les gardes à vue ne m’étaient pas inconnues car j’avais déjà eu affaire aux gendarmes pour des petites bagarres et tapages nocturnes. En générale, deux heures plus tard j’étais de retour chez moi.
Par contre là, ça ne sentait vraiment pas bon. Les deux heures de perquisitions avaient porté leur fruit : 5OOO francs en pièces de 10 francs ne sont pas passées inaperçues dans ma chambre, ni tous les cadeaux reçus de cette fille et de P. et qui étaient tous des articles volés. L’inspecteur qui m’interrogeait est resté courtois, ni amical ni agressif, et je crois qu’il avait immédiatement vu que je n’étais pas dans le coup avec P. Ses morts résonnent encore aujourd’hui dans ma tête « bon, nous vous gardons 24h pour quelques vérifications »
C’est alors que je me suis vu mettre les menottes par un policier et me descendre en cellule dans les caves du commissariat.
C’est donc dans une cellule d’environ trois mètres sur deux que je me suis retrouvé en compagnie de deux autres mecs. Ils devaient avoir une quarantaine d’années et moi, du haut de mes vingt ans, je faisais vraiment gamin, ou plutôt …minet.
Dès la première minute où j’ai pénétré dans cette cellule, j’ai senti qu’il fallait que je fasse très attention, mais au fond de moi je me disais que j’étais dans un commissariat et ne risquais pas grand chose, à priori…
Les deux mecs se connaissaient, ils parlaient de tout, de rien. L’un était blond plus jeune que l’autre et faisait un peu « efféminé ». Quant à l’autre, je le sentais plus dangereux. J’essayais de ne pas faire trop « copain-copain », chacun de mes sens étaient aux aguets, je regardais chacun de leurs gestes. Vers dix huit heures, on nous a apporté à dîner, et c’est à ce moment là que j’ai entendu le plus âgé dire « on va être tranquille pour jouer ».
Une heure après, tout avait basculé. Je ne vais pas analyser, je ne sais pas si ni comment cela à joué sur moi plus tard, mais ce qui est certain est que c’est resté ancré dans ma mémoire.
 
Tout a commencé avec le plus jeune qui est venu vers moi et m’a demandé si j’avais une copine. Je ne sais plus trop ce que je lui avais répondu, je crois qu’à ce moment là, j’avais déjà compris, et je pense avoir commencé à fermer mon cerveau pour oublier plus facilement la suite. La suite …Je n’avais pas vraiment vu le plus âgé derrière moi, mais ce que j’ai senti est quelque chose de froid sur ma gorge, un geste accompagné d’une phrase « regarde, maintenant tu as un petit copain». J’avais bien essayé de me défendre, mais avec un cutter sous la gorge, ça limitait mes capacités de défense. Je ne parlerais pas des détails, le jeune m’a mis à quatre pattes et m’a sodomisé. En dehors de la douleur que j’ai pu ressentir, c’est surtout la honte qui m’a envahi, la honte d’être impuissant à me défendre. Comment pourrai-je défendre quelqu’un d’autre si je ne pouvais même pas empêcher ce mec de me violer ?
Ils se sont amusés comme ça toute la nuit, à tour de rôle. Ils se sodomisaient entre eux et me forçaient à les regarder. Puis, me violaient à nouveau. Je crois que mon esprit avait déconnecté depuis longtemps. Je m’étais dit depuis le début de ce calvaire que je devais rester en vie.
Je passe les détails sordides. Je ne pense pas que le viol d’un homme soit pire que celui d’une femme. Mais j’ai appris ce jour là une chose : j’appliquerai la loi du talion, et je préférerai mourir plutôt que d’être lâche devant un viol.
J’arrête sur ce chapitre, Liz m’a un peu forcé à l’écrire, elle a sûrement raison, alors merci mon ange.
Bien que ce genre de traumatisme puisse être géré avec le temps, il en reste toujours des traces indélébiles, la vision de la vie, de la société et la relation avec l’autre sont définitivement changées.
Certains pourraient se poser la question de pourquoi je n’ai pas déposé plainte même des années plus tard ! Sûrement par honte sur le moment et par peur de me faire mal plus tard. Et puis je ne crois pas une seconde dans la justice de ce pays, comme je ne crois pas une seconde en l’existence d’un dieu quelconque. Je crois en une seule chose : la force de l’esprit, cette capacité à prendre le meilleur dans toutes les situations même les plus dramatiques.
En dehors du viol en lui-même qui reste un acte barbare et sauvage sans limite, il y a l’inconscience de cette société qui enferme un jeune de vingt ans avec un couple d’homosexuels violeurs. Je crois qu’avec le temps, j’en veux autant aux policiers qui n’ont pas mesuré le danger qu’à ces bourreaux.
Les traces de cette garde à vue sont encore visibles 24 ans après et je pense qu’elles le seront toujours. Parmi ces traces, la peur de la mort, car j’ai vraiment cru à ce moment là que mon dernier jour était arrivé. C’est une peur viscérale de mourir, de souffrir dans mon corps. Tout aussi paradoxale que cela puisse paraître, malgré ce viol que j’ai subi, cette sodomie qui pour un homme est un acte ignoble, je me retrouve à adorer cette pratique aujourd’hui. Je pense que la douleur que j’ai ressentie ce jour là a déclenché une sorte de processus de compréhension du plaisir.
Je me souviens m’être demandé quelques jours plus tard comment on pouvait prendre du plaisir dans la douleur, comment pouvait-on aimer la sodomie…bien que je la pratiquais déjà avec mes partenaires sans vraiment attacher de l’importance à ces questions.
Bizarrement, c’est aujourd’hui que mes interrogations commencent à trouver leurs réponses. Par exemple, pour Liz, la sodomie était vraiment une chose impensable pour elle. J’ai essayé de comprendre, de lui parler, tout cela faisait partie de cette recherche de compréhension que je m’étais fixée depuis cette époque et ces épreuves vécues. Je pense que la douceur et la confiance amènent à pouvoir dépasser son corps et son esprit, la contrainte ne peut que créer des blocages.
Ce n’est que quelques mois plus tard que j’ai compris que pour trouver le bonheur après ces épreuves, je devais prendre tous les instants de plaisirs et bonheurs qui se présenteraient à moi, puisque je savais que plus jamais mon esprit ne trouverait la paix. C’est aussi à partir de cette époque que mes nuits ont commencé à terriblement se raccourcir. En l’espace de quelques mois, mes nuits de dix heures de sommeil se sont transformées en cinq ou six heures voir bien moins, et je me suis mis à vivre chaque seconde de ma vie à 200%.
Mais surtout je me suis ouvert aux autres, j’ai arrêté de me regarder le nombril, de ne penser qu’à mon plaisir, j’ai regardé les autres, surtout mes partenaires. Chaque fois que je sentais un blocage, je voulais comprendre, je ressentais le besoin d’aider la personne à faire sauter ses verrous, car je savais que c’était la seule et unique clé pour un bonheur réel.
Lors de ma rencontre avec Liz, cet état d’esprit était déjà profondément ancré en moi. Je vivais chaque instant de ma vie sans réfléchir, sans « prise de tête » et j’ai tout de suite voulu lui transmettre mon état d’esprit.
Mais seule elle pourra dire si j’y suis parvenu.
Ces quelques lignes pour illustrer que dans chaque malheur, si on regarde bien, il y a du positif à prendre.
Par couple illégitime - Publié dans : Vu par M
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