Ma relation avec Liz devenait étrange, entre amour et amitié. Je crois qu’à cette époque, je commençais à me lasser
des aventures de Liz. Je faisais comme si je trouvais ça marrant, mais au fond de moi je les supportais de moins en moins. Je crois que le seul homme que j’arrivais à accepter c’était
L.
Liz voulait à cette époque un second enfant, nous en parlions souvent. Enfin, c’est Liz qui m’en parlait souvent,
elle déprimait aussi très souvent car elle n’arrivait pas à tomber enceinte. Cela devenait en fait assez complexe, je recherchais pour ma part de l’amour que je n’arrivais pas à trouver dans ma
relation avec Liz. Je crois qu’à cette époque j’étais en fait très mal, je sentais que Liz était la femme de ma vie, mais je n’y voyais aucun avenir. Il fallait vraiment que quelque chose change,
je ne voulais pas d’une relation classique, nous méritions autre chose.
Combien de fois j’ai pensé proposer à Liz de lui faire ce bébé qu’elle voulait tant. Je crois que j’aurais vraiment
aimé qu’elle porte mon enfant. Je savais que c’était une folie, mais j’en avais vraiment envie.
Je ne pense pas lui avoir dit, c’était de toute façon impensable. Je crois que j’aurais tout fait pour que Liz reste
à mes cotés, qu’elle m’aime, que nous ayons des projets.
Et puis Liz est enfin tombée enceinte, cela à été pour moi un terrible choc, et une terrible jalousie. J’ai vécu ça
comme une injustice. Je n’ai jamais parlé de ça à Liz car je trouvais déplacé tout ce que je pouvais ressentir, alors j’ai pris toutes ces pensées, toute ma frustration, et j’ai enfoui ça au fond
de ma tête en me jurant de ne jamais les faire ressortir.
Nous étions, au fil de ces dernières années en complète phase sexuelle, l’alchimie fonctionnait à merveille, mais je
cherchais vraiment les sentiments que Liz ne voulait pas donner. J’ai mis vraiment du temps à l’admettre et surtout à comprendre pourquoi.
J’ai toujours fantasmé sur les femmes enceintes, alors mon amour pour Liz et sa grossesse ont fait que je craquais
complètement. Nous avons fait l’amour une seule fois pendant la grossesse de Liz. Je me souviens de tout de cette soirée, le corps magnifique de Liz, sa poitrine gonflée, son ventre rond, j’étais
vraiment dans un état second, rien que de la regarder c’était un pur bonheur. Je revois mes mains parcourir son corps, ma langue dégustant le lait perlant de sa poitrine, j’ai encore ce moment
comme si c’était arrivé hier. Et puis les larmes, les larmes de Liz. Je m’en suis voulu très longtemps. Il faut comprendre que j’ai toujours tout fait pour le bonheur de Liz, chaque seconde que
je passe avec elle ne doit être que du bonheur. Même si à cette époque ce n’était pas aussi fort que maintenant, ce plaisir que j’ai à la rendre heureuse était déjà présent.
Les larmes de Liz m’ont vraiment mises mal à l’aise, je pensais en fait qu’elle avait envie de faire l’amour alors
qu’elle le faisait juste pour me faire plaisir. Situation inconcevable pour moi, car mon plaisir ne peut être présent que si Liz prend du plaisir. Je me souviens avoir passé le reste de la
soirée, de la nuit à la consoler, à la câliner, mais il n’y a pas eu autre chose que de la tendresse.
J’ai vraiment cette impression ce soir là d’avoir violé Liz, violé son intimité, violé sa vie, je n’ai pas du tout
supporté ce sentiment, j’ai pris la décision le lendemain, je m’en souviens, de laisser Liz vivre la naissance de son enfant sans moi dans sa vie. Cette décision à été très douloureuse à prendre
mais avec le recul c’était inévitable. Liz est une femme avec un sens de la famille très poussé, elle n’hésiterait pas, même aujourd’hui à sacrifier notre relation si sa famille se trouvait en
danger. Je le comprends même si je ne réagis pas de la même façon. Il faut parfois savoir partir, je pensais avoir perdu Liz, alors je suis retourné à mes conquêtes faciles et
insipides
Je garde de cette époque deux images encore très net de Liz : la première est une folie dans son appartement au
milieu des cartons où la moquette a terminé inondée ! La seconde est l’amour dans un grenier, sur un duvet trempé après nos ébats.
En coupant court à cette relation, je pensais que c’était bel et bien terminé et que Liz resterait à jamais ancrée
dans mon cœur comme un magnifique souvenir inachevé.
En fait, nous sommes restés en contact, quelques coup de fil de temps en temps, quelques conversation sur Internet,
mais c’est tout, je voulais vraiment l’oublier.
Si ma mémoire ne me fait pas défaut, c’est Liz qui est revenu vers moi, j’avais mis mon amour pour elle en attente,
bien enfoui au fond de ma mémoire. J’ai accepté ce retour inattendu avec grand bonheur, mais je me suis immédiatement dit, ce sera hors norme ou ce ne sera pas.
L’esprit de libertine qu’avait Liz, cette envie permanente de sexe, l’envie de découvrir autre chose, de se sentir
femme et d’être aimée, elle me donnait tout pour vivre une relation de fou, et d’ailleurs Liz m’a souvent traité de fou, mais ma folie n’a qu’un but : son plaisir.
Liz le sait, je n’ai d’yeux que pour elle. Je crois que c’est à cette époque que nous avons scellé notre pacte,
jamais l’un sans l’autre et toujours ensemble. C’est aussi à cette époque que Liz m’a donné carte blanche. Nous allions enfin vivre une relation de folie, j’allais pousser Liz loin, très loin,
j’allais lui offrir ma vie pour son plaisir.