Vu par Liz - Chapitre 3 - Mes antécédents et mon profil. - Le blog d'un couple illégitime libertin

Jeudi 5 juillet 4 05 /07 /Juil 13:46

Vu par Liz - Chapitre 3 - Mes antécédents et mon profil.

Je pense que pour bien comprendre comment je réagis, il faut peut-être remonter à un souvenir que j’ai de moi, enfant. Je me souviens me promener dans la rue avec ma mère et d’un regard soutenu que je recevais d’hommes, non pas de la part de garçons mais d’hommes, oui, alors que je n’avais que 8 ou 9 ans…Je me souviens de regards d’hommes maghrébins, notamment, d’un certain âge, qui me dévisageaient et m’interpellaient en arabe dans la rue. Je me souviens que ma mère me laissait quelques minutes dans la voiture, le temps de faire une course, et que je redoutais le passage des hommes qui passaient et me regardaient alors que je n’étais qu’assise dans la voiture, et j’essayais de me faire toute petite, me rendre moche, pour ne plus subir ces regards dérangeants. Je me souviens aussi de m’être fait loucher volontairement pour paraître moche et indésirable auprès de ces hommes qui avaient tous l’âge de mon père. Cette période de mon enfance m’a aussi marqué car j’ai vu pour la première fois un homme s’exhiber devant moi, me montrer son sexe et je pense qu’à cet âge, ça doit rester dans la l’inconscient et ressurgir d’une manière ou d’une autre à l’âge adulte.

Toujours à cette période de l’enfance, je me souviens enfin avoir été seule un jour dans notre grande maison familiale, et épier mon voisin, un garçon d’à peu près mon âge. Je le regardais furtivement par la fenêtre. Il jouait dans son jardin à quelques dizaines de mètres de moi. Une soudaine envie de me déshabiller et me montrer, nue, devant lui, me fit aller jusqu’au bout de cette pulsion. Je me revois encore, toute timide, cachée derrière le voilage et petit à petit me dévoiler tout en observant sa réaction. Je garde le souvenir d’avoir aimé cette provocation, d’avoir aimé qu’il me regarde et continue à me regarder.

Aujourd’hui, en repensant à cela, je me demande si cette scène a marqué ou non sa sexualité d’adulte. Serait-il devenu voyeur ? Est-ce que tous nos troubles ou actes particuliers en matière de sexe en tant qu’adultes proviennent de ce que nous aurions vécu ou non dans notre enfance…

J’ai commencé assez tard à sortir avec des garçons, mon premier véritable petit copain était un belge, lors d’un séjour sportif en Belgique avec mon collège. Nous n’avions passé que quelques heures ensemble et à 14 ans, c’était la première fois que j’embrassais un garçon, mais ça s’était arrêté là. Après, j’ai eu d’autres petits copains, et c’est à partir de l’âge de 16 ans que mes rapports avec eux ont véritablement changés. LD me touchait à des endroits que personne d’autre n’avait encore « explorés », j’aimais bien mais assez mal à l’aise finalement. Dès que j’étais seule à la maison, je m’allongeais et me caressais pour découvrir ces nouvelles sensations qui me procuraient du plaisir. C’est depuis cette période que j’ai appris à me faire du bien et que je Aujourd’hui, je continue régulièrement à ma caresser car j’y trouve plaisir et apaisement.

Avec LD, je n’ai jamais voulu aller jusqu’au bout. Peur, appréhension qu’il me juge mal, lui qui avait de l’expérience avec les filles étant donné ses 2 ans de plus que moi…j’avais peur aussi qu’il se moque de moi.

J’ai décidé un été, de sortir avec un garçon un peu plus âgé et ai accepté de faire l’amour pour la première fois avec lui, pour après retourner avec LD et lui prouver que je pouvais désormais le faire aussi. Sauf qu’avec le recul, j’aurai préféré que ce soit LD qui soit mon initiateur plutôt qu’un autre dont je n’avais rien à faire et que je n’allais plus revoir après….Mais à 18 ans, on ne pense pas comme à 40 c’est bien connu !

Cette première expérience a été terrible pour moi car je n’avais aucun sentiment pour ce garçon que j’avais connu que quelques heures auparavant, un amour de plage…il m’a emmené dans le studio qu’il avait, on s’est déshabillés et allongés, il s’est mis sur moi, sans trop de préliminaires, et bien sûr j’ai eu très mal, mais j’essayais de le cacher parce que je voulais vraiment connaître ça et dire enfin que je l’avais fait à mes copines de l’époque à qui je confiais tout. Je ne sais pas si cela a une influence quelconque sur ma sexualité actuelle mais il est vrai que j’adore les préliminaires de M.

Quelques minutes de douleur et non de plaisir à 18 ans, simplement pour dire « ça y est, moi aussi j’y suis passée ». Je ne me suis pas sentie très bien après, mais je savais que quelque chose avait changé en moi, quelque chose qui me rendrait plus sûre de moi vis à vis de LB vers lequel je suis retournée et avec qui nous avons eu quelques expériences sexuelles, qui, si je devais les qualifier aujourd’hui, je dirai plutôt « classique » et sans grand plaisir encore.

Un jour je lui ai dit que je voulais arrêter tout parce que j’avais rencontré un autre garçon, SD, mais je savais qu’il tenait à moi, et nous avons continué tout de même à nous voir pendant très longtemps, c’est là que j’ai commencé à être avec plusieurs garçons en même temps, en le gardant pour moi bien sûr…et ma meilleure amie-confidente. Je me souviens être sortie avec 5 garçons en même temps, et que ça me plaisait énormément de voir l’un le matin, l’autre l’après midi et encore un autre le soir…

C’est avec SD que j’ai connu à cette époque le plus de plaisir, car nous faisions l’amour ensemble comme jamais je ne l’avais soupçonné, des heures durant, diverses positions, j’adorais ça avec lui, il y avait une excellente alchimie entre nous. Je pense d’ailleurs qu’on tombe rarement sur des personnes avec qui cette alchimie s’opère et qu’il faut vraiment préserver ces relations.

J’avais la chance d’avoir un studio que je partageais avec ma sœur qui n’était pas souvent là à cette époque, et il venait parfois tard le soir et repartais tôt le matin mais on passait des nuits torrides.

Je rencontrais d’autres garçons avec lesquels je couchais pour avoir des expériences supplémentaires mais plutôt que de la qualité à chaque rencontre, c’était la quantité qui m’importait à cette époque.

Je ne vais pas parler de tous les hommes que j’ai rencontrés mais seulement ceux avec lesquels il s’est passé quelque chose de spécial. Dans le cas de MP, avec qui je suis sortie alors que j’avais 19 ans et lui 31, c’était une expérience assez spéciale et nouvelle pour moi car c’était la première fois que je sortais avec un homme bien plus âgé, et qui en plus me parlait dans l’intimité de manière très crue, ça m’intriguait d’une certaine façon. Avec lui c’était ma première « fessée », ça je n’avais pas connu auparavant, et c’est la première fois qu’un homme me demandait de le prendre en bouche, ce que je refusais de faire….Il m’avait demandé alors qu’on était au lit et qu’il allait venir en moi si je prenais la pilule. Je n’allais pas lui dire non et l’arrêter dans son élan au moment le plus intense, j’ai donc menti et le lendemain matin, m’en suis mordu les doigts car j’ai dû avaler cette pilule du lendemain tout en le cachant à ma mère….Un peu inconsciente, oui je pense, et le goût du risque peut être aussi. A cette époque, je ne savais pas que j’étais « spéciale » dans mon intimité. Personne ne me l’avait encore fait découvrir, ni même mon ami de 20 ans de plus que moi, BA, musicien à l’époque avec qui je chantais et pour lequel je séchais mes cours de fac et faisais des kilomètres de Paris jusque dans le 78 pour faire l’amour toute la journée de manière insatiable.

Il y avait certes du plaisir, mais pas celui que M. m’a fait découvrir à mes 30 ans.

J’en viens maintenant à ce que je vais appeler un « inceste » et qui l’est d’ailleurs. Ca m’a énormément marqué et parfois je me demande même si ça n’a pas un rapport avec mon comportement vis a vis des hommes par la suite…dans cette boulimie sexuelle entre l’âge de 30 et 35.

J’avais 24 ans et je partais dans ma famille à l’étranger. Les nombreux regards et sifflets dans la rue étaient pour moi très familiers, on peut dire que j’étais une jeune femme attirante, bien dans son corps et sa peau. Je dormais chez ma tante, son mari et leurs deux enfants dans leur appartement, dans une des chambres des enfants.

Ma tante travaillait mais mon oncle avait plus de temps libre et se proposait de m’accompagner faire des visites avec lui. Un jour, il me demanda de venir en scooter avec lui, et m’a emmené sur un mont, avec une vue superbe. Il s’est approché de moi, m’a collé, enlacé et a voulu m’embrasser, je l’ai repoussé gentiment, très surprise de son attitude et lui demandant ce qu’il faisait, j’étais tellement étonnée « ce n’est pas possible, tu es mon oncle, le mari de ma tante… », Mais ça n’avait pas l’air de le déranger plus que ça. Il m’a laissé plus ou moins tranquille mais par la suite, je remarquais son regard sur moi, toujours très embarrassant car il me dévisageait. J’étais très mal à l’aise et ne savais pas trop comment agir, surtout vis à vis de ma tante, cela faisait des années qu’ils étaient mariés. En rentrant, personne n’était encore de retour et il m’a sauté dessus, m’a allongée sur le lit de son fils dans lequel je dormais, et a commencé à me caresser et à mettre sa main sous ma culotte, me dire qu’il avait envie de moi, que j’avais de belles formes etc., sans véritablement me pénétrer parce que je l’ai repoussé tellement fort, mais j’en garde un mauvais souvenir. Le soir, après le dîner, nous regardions la télé ensemble et ma tante allait se coucher avant nous, il venait derrière moi et me caressait les seins, sans que je puisse dire grand chose, pour ne réveiller personne….

Je n’ai plus revu mon oncle jusqu’à l’âge de 38 ans, il y a deux ans, j’y suis retourné avec mon fils, et les échanges ont été très cordiaux mais je garde en tête ces gestes qui, même si je les ai eus à l’âge adulte, peuvent encore aujourd’hui avoir une influence sur ce que je vis, ce que je fais, ou ne fais pas….à méditer je pense.

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Par couple illégitime - Publié dans : Vu par Liz
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